Les origines de la commune
Les communes furent établies par les Assemblées Révolutionnaires et la loi du 14 décembre 1789. La sénéchaussée d’AGEN comptait plus de 500 paroisses administrées par des consuls. La plupart de ces communautés furent érigées en communes. Dans la première moitié du XX ème siècle, il n’y eut que deux créations de communes nouvelles : BIAS en 1935 et SAINT GEORGES , détachée de MONTAYRAL en 1946.
L’idée de projet naquit aux élections de 1929. La section de BIAS comptait 701 habitants sur une superficie de 1171 hectares, 70 ares et 244 électeurs. Mécontents de leur faible représentation au sein de la municipalité de VILLENEUVE-SUR-LOT, M. CAMPAGNOL et M. MALBEC commencèrent leur campagne séparatiste. Une pétition fut présentée par M. PHILIPPE à M. LEYGUES en présence du Préfet du Lot-et-Garonne et de M. BORDENEUVE, maire de VILLENEUVE-SUR-LOT. A la suite d’une enquête de publication et d’affichage, 281 déclarations furent comptabilisées pour le projet contre 3 réclamations. Malgré l’avis défavorable de M. MOLLARD, commissaire enquêteur, il fut voté à l’unanimité au conseil municipal le 7 mars 1931, la validation d’ériger la section de BIAS en commune. Le 10 mai 1932 le Maire de VILLENEUVE-SUR-LOT indiqua les délimitations de la commune de BIAS qui sont :
– au NORD, le Lot,
– à l’EST, le chemin vicinal n°71 de « Reynou » à « Madame », se continuant par le chemin vicinal n°70 de « Pastourel », le chemin n°64 le « Glady », le chemin vicinal n°70 bis de PUJOLS,
– au SUD, le chemin rural de « Malventre » à « Carras » jusqu’à sa jonction avec le chemin vicinal n°63 du « Laurier » jusqu’au ruisseau le « Combegarou »,
– à l’OUEST, le ruisseau de « Combegarou » jussqu’au Lot.
Elle se confronte :
– à l’EST à la commune de VILLENEUVE-SUR-LOT,
– au SUD à la commune de PUJOLS,
– à l’OUEST aux communes d’ALLEZ-ET-CAZENEUVE, SAINTE LIVRADE et CASSENEUIL.
La loi du 04 janvier 1935 publiée au Journal Officiel du 06 et avec un effet du 09 janvier détacha BIAS de VILLENEUVE-SUR-LOT.
Le Blason
Taillé, au premier d’azur plain, au second de gueules à une croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d’or, à la barre d’argent chargée de trois oiseaux volant de sable, brochant sur la partition.
Le Blason fut commandé par le Maire Serge DUBOIS.
Description sous la forme héraldique (science du blason, étude des armoiries) :
Il est dit : TIERCE EN BARRE.
A Dextre d’Azur, sur bande d’ARGENT, chargé de TROIS OISEAUX DE SABLE passants.
A Senestre de GUEULLES frappé d’une CROIX PATEE en pointe à DOUZE BESANTS d’icelles d’or, chargée d’une autre croix.
Pourquoi une telle composition :
Dès l’exécution des premières maquettes, c’est le passé historique du village et sa position géographique qui s’imposèrent.
Il est plus que probable que très tôt, Bias fut un lieu très fréquenté. Dès l’époque romaine, son carrefour commandait la voie des gués qui de « Campagnac » à « Madame », permettait aux convois et aux voyageurs venant de Bordeaux de franchir le Lot pour atteindre Excisum (Eysses).
Le nom même du village peut aider à découvrir l’importance de ce carrefour. Dans certaines études toponymiques, Bias signifierait « terre particulièrement fertile ».
Aux portes du village existait une frontière; un poste de douane y aurait été établi, celui-ci se trouvait à « Favols », sur les bords resserrés du Lot.
Favols sous sa forme latine signifie « le village de l’entrée, du passage », lieu où quelque chose finit et où une autre commence. Limite de deux juridictions, tout peut laisser supposer que Bias était l’un des verrous qui commandait le poste de douane.
C’est pourquoi le blason aux armes de Bias est :
BLEU D’AZUR comme notre ciel, avec sa rivière d’ARGENT survolée d’OISEAUX de SABLE passants, nous rappelant l’antique voie et frappée de la CROIX OCCITANE en souvenir de ses origines linguistiques.